Sylvie Servoise (Le Mans Université) voit son intervention comme une tentative d’état de l’art de la critique et de la recherche concernant ce qu’elle appelle les « voix féminines de la Déportation ». Elle commence par citer quelques œuvres reconnues de femmes ayant vécu la déportation (au sens le plus large) : le Verfügbar aux enfers de Germaine Tillion, Le sel et le soufre d’Anna Langfus, les écrits de Charlotte Delbo, Edith Bruck ou Ruth Bondy. Sylvie Servoise pose la question du genre, au sens de gender, et la question des autrices, de la pertinence d’une lecture genrée d’un tel corpus.