LE NUMÉRIQUE COMME ENVIRONNEMENT MÉMORIEL
Mémoires en jeu, n°14, Automne 2021
Rémy BESSON & Sébastien LEDOUX
En mémoire de Bernard Stiegler
Ce dossier de Mémoires en jeu propose un état des lieux des relations entre mémoire et numérique. Si la définition de ce dernier terme est relativement simple – « on a pris l’habitude de désigner comme numériques les données informatiques[1] » – son acception dans le cadre de ce numéro est à préciser. En effet, le mot numérique est parfois utilisé pour identifier un nouveau média de masse. Pris dans ce paradigme, le numérique – en fait ici un quasi synonyme du Web – s’inscrit dans la filiation de la presse et des affiches, de la radiodiffusion, du cinéma et de la télévision. Au même titre que des journaux et des magazines, des émissions et des films, des contenus numériques sont rendus accessibles via un ordinateur, une tablette, un téléphone ou une montre intelligente, des lunettes de réalité augmentée ou virtuelle. Il peut alors s’agir d’étudier un webdocumentaire, une chaîne de vidéos partagées sur Youtube par un amateur, un carnet de recherche d’un chercheur, un site web d’une institution mémorielle, un blog tenu par un membre d’une association militante, etc. Une telle acception est rassurante, car elle ne demande pas une grande adaptation à ceux qui s’intéressent déjà aux relations entre mémoire et média. Le numérique correspond alors à un champ d’exploration, parmi d’autres, des Memory Studies.
Dans le cadre de cette introduction, nous souhaitons appréhender le numérique de façon assez différente. De notre point de vue, ce qu’il s’agit de prendre en compte est un changement sociétal tant d’ordre technologique que culturel (Rieffel, 2014). Autrement dit, le numérique n’équivaut pas seulement à un nouveau mode de représentation du passé. Son avènement affecte la plupart de nos activités et pratiques quotidiennes. Il transforme notre imaginaire et notre manière de nous souvenir du passé. Il change aussi notre façon de consulter les archives, de les indexer, d’accéder aux travaux de nos collègues, de créer une bibliographie, d’écrire un article scientifique, d’enseigner en présentiel et à distance, etc. La pandémie actuelle ne fait, à ce titre, qu’accélérer et rendre plus visible un mouvement de fond déjà engagé depuis plusieurs décennies. Au-delà du seul milieu de l’enseignement et de la recherche, le numérique transforme nos manières de communiquer, de faire nos courses, de nous divertir, de nous déplacer, etc. Un tel constat conduit à désigner notre époque comme une ère numérique. Poser un tel constat conduit à s’éloigner de toute forme de discours qui pencherait a priori du côté d’une forme de technophilie ou à l’inverse d’une forme de technophobie. Il s’agit plutôt d’adopter une démarche réflexive, qui tout en constatant la place que le numérique prend dans nos vies soit capable de mettre à distance les outils, les discours, les usages culturels, sociaux, économiques du numérique auxquels nous sommes bon an mal an exposés au quotidien. Marcello Vitali-Rosati estime dans cette perspective que « le numérique est l’espace dans lequel nous vivons. Il ne s’agit plus d’outils au service des pratiques anciennes, mais d’un environnement dans lequel nous sommes plongés, qui détermine et façonne notre monde et notre culture. » (Vitali-Rosati, 2014, p. 69). Sébastien Févry précise que le numérique est « un environnement médiatique à l’intérieur duquel opère le sujet mémoriel. Celui-ci n’est pas seulement confronté à de nouvelles applications mémorielles, il se situe également à l’intérieur d’un univers interconnecté qui guide et conditionne une grande part de ses processus de remémoration. » (Févry, 2017). La question à l’origine de ce dossier est de savoir et de comprendre dans quelles mesures ce nouvel environnement social affecte nos modes de remémoration individuelle et collective du passé. Le coéditeur en chef de la revue Memory Studies, Andrew Hoskins, parle d’un connective turn qui a des conséquences sur notre mémoire personnelle et sociale. Il considère qu’afin d’étudier ce tournant, « il est essentiel de reconnaître la nécessité d’une nouvelle ontologie pour les études portant sur la mémoire, qui prenne en compte les médias, non pas comme un support partiel, occasionnel ou temporaire de la mémoire, mais comme une modification fondamentale de ce qu’il est possible de se rappeler et d’oublier[2]. » (Hoskins, 2018, p 7). Il s’agit de prendre en compte le fait que notre mémoire est de plus en plus appareillée par le fait que nous déléguons une partie croissante de notre capacité à nous souvenir à des dispositifs numériques (disque dur interne et externe, clé USB, serveur, etc.), et que nos activités mémorielles elles-mêmes s’effectuent de plus en plus par l’entremise de dispositifs techniques numériques (téléphone portable, tablette, ordinateur). Hoskins en appelle ainsi à la création d’études spécifiques sur la mémoire numérique [Digital Memory Studies]. Des objets tels que les données que nous créons – intentionnellement ou non – chaque jour entrent dans ce champ d’étude, car elles constituent une partie importante de nos activités sociales. Les messages texte et courriels envoyés, les minutes passées en visioconférence, les photographies et vidéos captées, les contenus multimédias partagés sur les réseaux sociaux deviennent un élément constitutif de notre rapport à notre mémoire individuelle et sociale. L’accent est ainsi mis sur une transformation de notre « écologie » médiatique également analysée par le philosophe Bernard Stiegler dans une perspective plus large sur l’histoire des techniques et leurs effets de temporalités (Stiegler, 1994, 1996, 2000). Pour étudier ce nouvel environnement mémoriel, nous proposons dans le prolongement du positionnement d’Hoskins de développer une approche critique de la médiatisation de notre rapport à notre mémoire (Van Dijck, 2007), de l’accélération de notre perception du temps, de son repli sur un temps présent dont les limites se trouvent redéfinies, tout comme de l’omniprésence des traces du passé dans l’ensemble de nos appareils numériques usuels. Il est aussi indispensable de s’interroger sur l’appropriation et la reconfiguration de ces traces mémorielles par quelques entreprises privées qui les monétisent et quelques États qui en contrôlent la circulation. Enfin, il est important de souligner que ce contrôle et cette monétisation ne se limitent pas aux seules données produites par les usagers. Ainsi, la plupart des logiciels, des modules d’extension (plug-in en anglais), des systèmes de gestion de contenu, des sites d’hébergement de vidéo, des médias dits sociaux sont gérés par des groupes privés. Cela revient à poser que l’environnement numérique dans lequel nous évoluons est, dans une très grande mesure, fermé. Les codes et algorithmes propriétaires ne sont ainsi pas communiqués aux usagers et ces derniers ne peuvent pas les modifier.
De tels faits renforcent la nécessité d’une approche critique pour penser les rapports entre mémoire et numérique. Les travaux en études médiatiques fournissent de nombreuses pistes de réflexion qui vont dans ce sens. Tout d’abord, l’histoire des médias nous permet de mettre en perspective et ainsi de nuancer l’impression que ce type de transformation est inédit. Autrement dit, le lien entre mémoire et médiation n’est, en rien, propre à l’ère du numérique. L’avènement de l’écriture, de l’imprimé, de la reproductibilité technique des productions culturelles et artistiques ont constitué autant de bouleversements comparables (comparable dans le sens où bien sûr ils sont différents) pour notre mémoire individuelle et sociale. À chacune de ces transformations de notre écologie médiatique, des acteurs sociaux ont tenu des discours technophobe et technophile dans l’espace public si bien que ces discours sont devenus des objets d’étude à part entière pour ceux qui s’intéressent à l’histoire des médias et de la mémoire. Ensuite, l’archéologie des médias invite à mettre à distance la thèse d’un progrès technologique qui nous conduirait vers un mode d’accès toujours plus direct, immédiat et transparent au passé (Parikka, 2017). La mise à disposition et l’appropriation individuelle d’objets mémoriels, ainsi favorisées par les outils numériques notamment dans leur dispositif immersif (réalité virtuelle et augmentée), entrainent l’illusion d’un effacement du passé, passé entendu ici comme ce qui est pour nous et de façon irrémédiable une chose absente. Le numérique induit en cela un effet puissant de synchronie. En fait, chaque innovation technologique – le numérique n’échappant pas à ce fait – et ses usages mémoriels redéfinissent des rapports complexes au passé qui relève toujours d’une médiation instituant inévitablement une forme d’opacité (Bolter & Grusin, 1999). Par ailleurs, si les manières et les traces dont on se souvient se reconfigurent à l’ère numérique, les distinctions traditionnelles présent/passé, privé/public, mémoire individuelle/sociale, demeurent opérantes. Plutôt que de penser en termes de révolution numérique, de rupture radicale, de disruption permanente, il est aussi important d’envisager l’avènement de l’ère du numérique dans le champ mémoriel en termes de transformation, de reconfiguration et de continuité. Il faut aussi, être capable d’envisager des espaces en marge qui ne sont pas fondamentalement (ou très peu) transformés par le numérique[3]. Il est également possible de penser des formes de coexistence entre des espaces de débats publics sur les réseaux sociaux et d’autres types de partage des connaissances telles que la publication d’une monographie, qui restent encore relativement indifférents à l’accélération, à l’ubiquité ou encore à l’injonction à une forme d’interactivité. Autre question récurrente des études sur la mémoire : pas davantage que l’intensification des politiques mémorielles, l’avènement du numérique ne crée pas de mémoire partagée, mais il vient en revanche modifier les processus de partage mémoriel à travers les accès et les usages personnels des archives ou des témoignages numérisés (Merzeau, 2017; Beaudouin, Chevallier & Maurel, 2018). Par ailleurs, la démocratisation mémorielle induite par le numérique à travers les pratiques d’autopublication, de partage et la formation de communautés mémorielles sur le web ne constitue pas non plus de rupture, mais une accélération de phénomènes observés depuis les années 1970 à travers la valorisation d’une histoire à soi (Bensa & Fabre, 2001), la patrimonialisation opérée par les amateurs d’histoire et la mise en récit public de mémoires minoritaires; phénomène alors soutenu et accompagné par le développement de l’histoire orale. Pour autant, le dossier prête attention aux transformations récentes engendrées par le numérique sur la mémoire individuelle et sociale, ainsi qu’aux nouvelles manières de faire de la recherche des auteurs et autrices, qui se trouvent confrontés à des objets en mutation constante. Silvestra Mariniello explique à cet effet que l’intermédialité « marque le passage d’une théorie de la société qui contient les médias – conception généralement établie de nos jours [en 2011] – à une théorie où société, socialités et médias se coconstruisent et se détruisent en permanence. » (Mariniello, 2011, p. 13). Ce dernier changement de perspective nous semble essentiel. Le numérique ne correspond pas seulement à un ensemble de nouveaux outils que l’on utilise, mais surtout à un environnement mouvant dans lequel nous évoluons au quotidien. Il ne s’agit pas d’une mode, de gadgets, d’interfaces ludiques et informationnelles, dont on pourrait choisir tantôt de se saisir, tantôt de s’éloigner. Il s’agit plutôt d’une appellation pour désigner la façon dont la plupart de nos outils, de nos archives, de nos objets d’étude, de nos pratiques de recherche comme des modes de médiation de la mémoire se trouvent transformés par des technologies qui, elles-mêmes, évoluent rapidement (Bonnot & Lamassé, 2019).
Les huit articles qui composent ce dossier appréhendent ces différents aspects : outils, archives, modes de médiation et objets numériques. Ils le font en accordant une place particulière à leurs propres pratiques du numérique. Ce point commun à la plupart des travaux réunis dans ce dossier mérite d’être souligné. En effet, l’effort que les chercheurs produisent pour changer leur manière d’interpréter leur objet d’étude (les mémoires individuelles et sociales) en prenant en compte des enjeux technologiques et socioculturels liés au numérique, les conduit, régulièrement, à adopter une démarche réflexive. S’inscrivant dans champ d’étude encore relativement récent, ils ressentent, en quelque sorte, le besoin de rendre compte de leur inscription dans une nouvelle épistémè, dont ils entrevoient parfois le caractère utopique, dont ils testent d’autres fois les limites et, enfin, dont ils critiquent régulièrement les impensés et les non-dits. Ces articles reviennent aussi régulièrement sur le choix des outils mobilisés pour mener leurs travaux. Il s’agit, dans certains cas, de partager la manière dont l’acquisition de compétences en informatique a changé leur pratique de chercheur, d’autres fois, d’expliquer comment ils ont travaillé en collaboration avec des professionnels des technologies informatiques, ou encore du fait qu’ils ont préféré se tenir à bonne distance de toute forme de prise en compte d’outils techniques dont la maîtrise leur a semblé trop complexe. Par ailleurs, ces travaux revendiquent souvent une inscription dans le domaine des logiciels libres et de la circulation la plus ouverte possible des données produites par les sciences humaines et sociales. Ce dernier aspect peut être interprété comme constituant une forme de réponse presque militante au caractère le plus souvent fermé et « propriétaire » des logiciels numériques.
Reprenons à présent la présentation des articles en insistant sur les quatre aspects complémentaires que sont les outils, les archives, les modes de médiation et les objets numériques. Frédéric Clavert montre comment les interfaces applicatives de programmation (API) de Twitter dites de streaming permettent de collecter jusqu’à 1 % des tweets émis chaque jour. Les outils numériques mènent alors à la constitution de corpus de données massives qui induisent un autre rapport aux sources qui pourraient paraître déroutant aux lecteurs non avertis en ce que ce rapport se présente de prime abord de façon très technique. L’auteur les exploite à partir de logiciels pour analyser les principales thématiques des commémorations officielles du Centenaire de la Grande Guerre en 2018 sur Twitter. En utilisant de nouveaux outils créés par l’INA, lancé depuis 2009 dans l’archivage du web, pour collecter des données à partir de comptes twitter, Rémi Korman, François Robinet, Jérôme Thièvre et Géraldine Poels étudient, eux, comment les tweets permettent d’« interroger le rôle des réseaux socio-numériques dans la fabrique des mémoires du génocide des Tutsi ». En se focalisant sur l’année 2019 (commémoration du 25e anniversaire du génocide), les auteurs identifient les principaux acteurs et débats de cette fabrique. Marie Lavorel s’intéresse également au rôle des outils numériques dans la mémorialisation du génocide des Tutsi, mais cette fois en adoptant une approche plus qualitative. Elle démontre l’intérêt, pour les chercheurs, de créer une base de données à partir de vingt-huit entretiens audiovisuels avec des survivants et d’outils d’annotations des contenus oraux et visuels des témoignages en question. Cet article pose ainsi la question du devenir numérique des archives. En effet, les témoignages ont d’abord été filmés, puis, dans un second temps, mis en ligne. Cette accessibilité change leur place dans l’écologie médiatique. Ils ne sont plus seulement (ou principalement) des sources pour les chercheurs, mais aussi des contenus mis en partage avec les différentes communautés rwandaises. L’étude des mémoires en ligne proposée par Claire Scopsi s’intéresse aussi à des processus de rééditorialisation. Elle montre comment des documents d’abord conservés dans les entrepôts des institutions patrimoniales et des centres d’archives sont mis en ligne, puis utilisés par des tiers. Ces contenus deviennent alors des sources au service d’usages créatifs, mémoriels et politiques. L’article de Sophie Gebeil se penche quant à lui sur des archives qui sont dès le départ numériques. L’autrice donne plusieurs pistes pour comprendre la valeur mémorielle de ces dernières en plaidant « pour une histoire sociale et qualitative du Web ». Cet article a ainsi pour objet des modes de médiation de la mémoire que sont les sites personnels, les blogues, les vlogs et autres webdocumentaires, de même que pour l’approche de Frédéric Clavert il met en évidence la nécessité d’une méthodologie d’expertise pour poser des repères dans un domaine dont le lecteur n’est, le plus souvent, qu’un simple usager. Giancarlo Grossi et Elisabetta Modena s’interrogent, pour leur part, sur les jeux vidéo et les expériences de réalité virtuelle et augmentée en tant que « monuments immersifs » servant à la remémoration d’un événement passé en sollicitant une interaction individuelle virtuelle rejouant le déroulement même de celui-ci. Il est également question de ces modes de médiation de la mémoire dans l’article de Delphine Bechtel qui s’intéresse, quant à elle, aux environnements numériques développés par les musées-mémoriaux du génocide des Juifs. L’auteure montre en quoi le numérique a fait entrer la mémoire de la Shoah dans une nouvelle période en promouvant l’expérience virtuelle immersive et l’interaction avec le public. L’enquête se déplace donc à nouveau puisqu’il est alors moins question d’outils numériques ou d’archives, que de modes de médiation et, finalement, d’objets numériques. Ce dernier sujet est placé au cœur du texte de Verónica Ferreira qui porte sur la mémoire sociale numérique des anciens combattants des guerres coloniales portugaises. Il est, dans ce cas, question de l’autopublication en ligne de leurs récits et de leurs documents. L’étude qualitative de ces sites personnels renvoie d’une certaine manière au même type de questionnement que les études quantitatives citées ci-devant puisqu’il s’agit de considérer le numérique comme constituant un nouvel espace public qui est le lieu de productions de différentes mémoires et de concurrences et conflits entre différentes mémoires.
Il nous reste donc à souligner tout à la fois la convergence des problématiques et la grande diversité des relations tissées entre numérique et mémoire dans ces contributions pour un dossier qui, nous l’espérons, constitue un bel état des lieux des recherches actuelles dans ce domaine.
Ouvrages cités
Beaudouin, Valérie, Chevallier, Philippe & Maurel, Lionel, 2018, Le web français de la Grande Guerre. Réseaux amateurs et institutionnels, Nanterre, Presses universitaires de Paris Nanterre.
Bensa, Alban & Fabre, Daniel (dir.), 2001, Une Histoire à soi : figurations du passé et localités, Paris, Éditions de la MSH.
Bolter Jay D. & Grusin, Richard, 1999, Remediation, Understanding New Media, Boston, MIT Press.
Bond, Lucy, Craps Stef & Vermeulen, Pieter (dir.), 2016, Memory Unbound: Tracing the Dynamics of Memory Studies, New-York, Berghahn Books.
Bonnot, Gaëtan & Lamassé, Stéphane (dir.), 2019, Dans les dédales du web. Historiens en territoires numériques, Paris, Éditions de la Sorbonne.
Févry, Sébastien, 2017, « Le geste intermédial dans une cartographie des études mémorielles », Intermédialités, no 30-31 [en ligne].
Hoskins, Andrews (dir.), 2018, Digital memory studies : Media pasts in transition, New York: Routledge.
Merzeau, Louise, 2017, « Mémoire partagée » in Marie Cornu, Fabienne Orsi, & Judith Rochfeld (dir.), Dictionnaire des biens communs, Paris, PUF, p. 794-799.
Parikka, Jussi, 2017, Qu’est-ce que l’archéologie des média?, Grenoble, UGA éditions-Université Grenoble Alpes.
Rieffel, Rémy, 2014, Révolution numérique, révolution culturelle ? , Paris, Gallimard.
Silvestra, Mariniello, 2011, « L’intermédialité : un concept polymorphe », in Célia Vieira, & Isabel Rio Novo (dir.), Intermedia. Inter Media: littérature, cinéma et intermédialité, Paris, L’Harmattan.
Stiegler, Bernard, 1994, 1996, 2000, La technique et le temps, (3 tomes), Paris, Galilée.
Van Dijck, José, 2007, Mediated Memories in the Digital Age, Stanford, Stanford University Press.
Vitali-Rosati, Marcello, 2014, «Pour une définition du numérique», in Marcello Vitali-Rosati et Michael E. Sinatra (dir.), Pratiques de l’édition numérique, Montréal, Presses de l’Université de Montréal.
[1] Notice « Numérique » de Wikipédia, lien url : https://fr.wikipedia.org/wiki/Num%C3%A9rique Dans l’éditorial du premier numéro de la revue Humanités numériques, le comité éditorial précise que « Le numérique, quant à lui, est une vaste gamme d’instruments et d’usages sociaux en interaction avec une informatique toujours plus diverse depuis qu’elle est devenue une force motrice de notre histoire. », « Éditorial. Donner à lire les humanités numériques francophones (1) », Humanités numériques [En ligne], 1, 2020, lien url https://doi.org/10.4000/revuehn.508
[2] « [it] is critical to recognize that a new ontology for memory studies is needed that is cognizant of media, and not as some partial or occasional or temporary shaper of memory, but as fundamentally altering what it is and what is possible to remember and to forget ».
[3] Dans l’ouvrage qu’ils ont dirigé, Memory Unbound: Tracing the Dynamics of Memory Studies (Berghahn Books, 2016), Lucy Bond, Stef Craps et Pieter Vermeulen critiquent ainsi le point de vue d’Hoskins.