Si la guerre d’Algérie peut et doit être regardée comme une «Bataille de l’écrit», pour reprendre l’expression célèbre de Jean-François Sirinelli, c’est qu’elle fut historiquement anticipée et accompagnée par des prises de position multiples et vigoureuses, relayées par la presse, les revues, les livres. 78 maisons d’édition se sont impliquées pendant le conflit, certaines (Minuit ou Maspero, fondée en 1959) faisant figure de fer de lance de la résistance aux «opérations de pacification», quand d’autres, comme la Table ronde, devenaient la voix de l’Algérie française. Pour interroger le rôle de l’édition dans la persistance ou la reconfiguration des représentations de la guerre, dans l’état actuel de sa mémoire, Mémoires en jeu a mené l’enquête. Six lieux d’édition actuels, de part et d’autre de la Méditerranée, ont accepté de revenir sur leur catalogue, ses partis pris, ses évolutions.
Notre enquête est partie du questionnaire suivant, considérant que les maisons auxquelles on s’adressait comptaient dans leur catalogue, 60 ans après le terme de la guerre d’Indépendance, encore nombre de publications qui l’évoquaient plus ou moins directement. Lire la suite en téléchargeant le PDF
PDF téléchargeable: MeJ 15-16 Editeurs