34e Salon de la revueLe 34e Salon de la revue se déroulera à la Halle des Blancs Manteaux, Paris IVe, du 11 au 13 octobre 2024. À cette occasion, Mémoires en Jeu organise un débat le samedi 12 octobre à 16h :« Engagement sous contrainte » | Organisé par Mémoires en jeu Depuis une trentaine d’années, la revue de(s)générations (Saint-Étienne) dans les domaines de la politique et de l’esthétique maintient ouvertes les voies d’une critique sans concession, démontant les « crispations réactionnaires » dans nos sociétés. Une de celles-ci touche les questions migratoires, leur répression, leur instrumentalisation. C’est là, depuis 1992, le domaine d’engagement d’Écarts d’identité (Grenoble) qui scrute les évolutions sociales et culturelles de la question des migrants, des exilés et de leurs descendants. Mémoires en jeu (Paris), plus jeune, tente depuis huit ans de trouver des voies critiques pour objectiver les différentes formes de rapport au passé qui tiennent une si grande place dans nos sociétés. Ces trois revues, engagées dans leur domaine, se demanderont : comment tenir, maintenir, entretenir un engagement et un positionnement critiques en situation d’urgence politique et culturelle ?
| Mémoires en Jeu n° 21 – Automne 2024 DOSSIER : Des statues pour mémoire ? Colonialisme et espace public en France En 2020, une vague mondiale de contestations a visé les statues honorant, dans l’espace public, des personnalités impliquées dans la colonisation et l’esclavage. La contestation des statues, érigées pour servir de modèles civiques au cœur de l’espace commun qu’est l’espace public, n’est assurément pas nouvelle. Ce dossier ouvre une autre perspective à partir de biographies de statues coloniales contestées dans l’espace public français. Ces statues véhiculent une vision du monde et des agencements des relations sociales forgés à la période coloniale. Ce sont ces legs coloniaux, par moments indéchirables et comme désactivés, à d’autres moments servant de point d’ancrage aux contestations, qui seront interrogés pour réfléchir à l’inscription des mémoires plurielles de la colonisation dans l’espace public. Au sommaire du dossier : Julie Marquet et Emmanuelle Sibeud Introduction Articles transversaux : Claire Garcia et Julie Marquet Ce que marcher peut faire. Les balades urbaines comme approche sensible des statues coloniales ; Jean Moomou Des nouvelles expressions mémorielles à la conquête de l’espace public guyanais : cloisonnement, concurrences, conflits ; Lise Puyo Statues vandalisées : hantises postcoloniales dans les cauchemars futuristes de l’extrême-droite française Du point de vue des artistes : Mathias C. Pfund Whitey on the Moon ; Anna Seiderer et Julie Marquet Au revoir Joseph Gallieni (2021). Entretien avec Ivan Argote Biographies de statues : Thaïs Dabadie La porte chinoise du jardin d’agronomie tropicale, un emblème du projet colonial français en Extrême-Orient ; Bruno Maillard Une statue contre l’histoire ; Adélaïde Marine-Gougeon et Valérie-Ann Edmond Mariette « Joséphine ou pa pou ni stati ! » : histoire d’une statue coloniale décapitée ; Cheikh Sakho In Reims steht ein Denkmal : centenaire du monument aux héros de l’armée noire de Reims ; Emmanuelle Sibeud Silences et contestations autour de la statue du maréchal Galliéni à Paris, 1920-2023 ; Marie-Christine Touchelay Christophe Colomb à Capesterre-Belle-Eau (Guadeloupe) : une statue sans histoire ? À paraître en novembre 2024.
| Retour au SHTTL
Entretien avec Ady Walter mené par Marie-Laure Lepetit et Philippe Mesnard le 12 février 2024 à la maison de la culture yiddish à Paris. En 2022, sort sur les écrans en France SHTTL d’Ady Walter, film à la diffusion internationale, récompensé par de nombreux prix. Outre sa grande qualité cinématographique, l’originalité de cette œuvre, tournée en Ukraine peu de temps avant le déclenchement de l’invasion par les armées de Poutine, tient à la langue yiddish dans laquelle les personnages s’expriment. Le tournage a eu lieu dans un shtetl, équivalent à celui de Sokal (Ukraine), entièrement reconstitué. À un des moments clés, le spectateur se retrouve dans une synagogue à la réédification de laquelle Ady Walter a apporté le plus grand soin. Pour toutes ces raisons, nous avons tenu à le rencontrer et à le filmer à la maison de la culture yiddish dont les portes nous ont été très chaleureusement ouvertes par Régine Nebel. L’entretien est à retrouver sur le site de Mémoires en Jeu et dans le n° 21 à paraître. |
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