In 1985, Lanzmann’s Shoah restored dignity to those labourers of death, mainly Jews, who where forced by the SS to work in the extermination camps. However, Shoah didn’t inspire the fictional films that followed. Despite some attempts, they never managed to rise to the challenge of representing the destruction of the Jews within the core of the Nazi system. In 2015, Nemes’ Son of Saul broke out of the very narrow constraints of the work on this topic, and it triggered a radical rethinking of its categories. In its next issue, Memories at stake dedicates a dossier to this film, with commentaries on its content, analyses of its very singular aesthetic and technical qualities, and reflections on the possibilities of its use in pedagogy. This issue will also feature a special interview with Laszlo Nemes and his co-screenwriter Clara Royer.
En 1985, Claude Lanzmann dans Shoah a su redonner une dignité à ces ouvriers de la mort, pour la plupart juifs, forcés de travailler dans le quartier des chambres à gaz d’Auschwitz-Birkenau. Cela n’avait pourtant pas inspiré le cinéma de fiction qui, malgré quelques tentatives, n’était jamais parvenu à relever ce défi de représenter la destruction des Juifs au coeur même du système nazi. En 2015, Le Fils de Saul de Laszlo Nemes fait effraction dans cet horizon très étroit de la création sur ce sujet, et il en bouleverse radicalement les données. Mémoires en jeu consacre son dossier à ce film, avec des commentaires sur son contenu, des analyses de ses singuliers partis pris esthétiques et techniques, des considérations sur les possibilités d’en faire un usage pédagogique. On y lira également un entretien spécial avec Laszlo Nemes et Clara Royer, sa coscénariste.
Recevoir le dossier : memoires.en.jeu@gmail.com