Comment, dans la Russie d’aujourd’hui, commémore-t-on une catastrophe historique ? Dans un contexte où la mémoire de la « Grande Guerre patriotique1 » est sacralisée, magnifiée, instrumentalisée, comment rend-on hommage aux victimes de l’un de ses épisodes les plus tragiques et les plus meurtriers ? En deux ans et demi (septembre 1941 – janvier 1944), le blocus de Leningrad par les armées allemandes et finlandaises causa la mort de près d’un million de civils, soit un tiers de sa population d’avant-guerre. Si les assiégés succombèrent aux bombardements, au froid et aux maladies, c’est la famine qui fut la principale cause de mortalité. Pourtant, l’historiographie soviétique est parvenue à transfigurer cet événement en épopée, gommant tous les aspects qui s’accordaient mal avec le culte de la victoire de 1945. Cette occultation durable d’un épisode embarrassant pour le pouvoir n’est d’ailleurs pas sans incidence sur le fait qu’il reste relativement peu connu en Occident. Dans la Russie poutinienne, malgré la levée de la censure et l’accès aux archives qui ont permis d’appréhender l’ampleur de cette catastrophe humaine, la rhétorique héroïsante n’a pas disparu – au contraire. Soixante-dix-sept ans après, tandis que la guerre dans son ensemble paraît intouchable, le siège de Leningrad reste un sujet extrêmement sensible, objet de spéculations, de récupération politique et marchande. Plus que jamais, il agite régulièrement la société civile, la sphère médiatique et culturelle, ponctuées de scandales dès que le canon héroïque est ébranlé. Tandis que les survivants du siège se font de moins en moins nombreux, une approche dépassionnée et désidéologisée de cette histoire reste encore délicate.
C’est dans ce contexte troublé qu’on assiste à une reconfiguration des pratiques mémorielles du siège de Leningrad qui témoigne du caractère dynamique et non homogène de cette mémoire.
VIDE COMMÉMORATIF ET MILITARISATION DE LA MÉMOIRE
Les trois dates associées à l’histoire du siège sont le 8 septembre (1941, début de l’encerclement total), le 18 janvier (1943, percée du blocus) et le 27 janvier (1944, levée du blocus). À l’époque soviétique, seules les deux dernières, célébrant des victoires et s’inscrivant donc parfaitement dans la rhétorique triomphaliste du culte de la guerre, faisaient l’objet de commémorations officielles. Le 8 septembre n’était pas même mentionné dans la presse locale, il était marqué à la fois par l’aboutissement d’un immense échec militaire (l’avancée fulgurante des troupes allemandes) et la plongée dans des conditions d’existence infra-humaines pour les deux millions et demi de civils piégés dans la ville, autant d’éléments susceptibles de remettre en cause la capacité du pouvoir à protéger ses citoyens. Cette sélection commémorative illustrait donc parfaitement la manipulation de la mémoire de la guerre, non seulement « remplacée par la mémoire de la Victoire », mais une « mémoire de la Victoire sans le prix de la Victoire », comme le relevait très justement Arseni Roginski (p. 257). Ce n’est qu’à la veille de l’effondrement de l’URSS, pour le cinquantenaire du début du siège, que le 8 septembre a émergé dans l’espace public, sous la forme d’une procession silencieuse de survivants, sans que s’instaure durablement une commémoration collective, en dehors du traditionnel dépôt de gerbes à plusieurs cimetières et monuments – qui n’est pas propre à cette date. Le 27 janvier demeure l’unique hommage officiel du siège de Leningrad, auquel assistent les plus hautes autorités de la ville et de la région (Poutine y était même présent en 2014), ainsi que les représentants des forces armées. Les diverses manifestations qui l’accompagnent se déroulent, comme à l’époque soviétique, dans une tonalité festive (avec concerts et feu d’artifice) et militarisée (tirs de salves, reconstruction de batailles, défilé d’engins de guerre, fanfare, organisation d’événements sportifs…) alors que la spécificité de la tragédie de Leningrad tient précisément à ce qu’elle a touché essentiellement des civils. La prochaine commémoration de la levée du siège de Leningrad, pour 2019, prévoit même une parade militaire sur la prestigieuse place du Palais. Une pétition à l’attention du gouverneur de Saint-Pétersbourg circule pour protester contre cette militarisation de la mémoire du siège, jugée hors de propos quand il s’agit de rendre hommage à des personnes mortes affamées et épuisées (à l’heure de boucler cet article, elle réunissait 5 000 signataires). Elle n’est qu’une partie du bouillonnement mémoriel de ces dernières années qui ont vu se multiplier les revendications de la part de Pétersbourgeois insatisfaits du caractère trop modeste – voire marginal – des commémorations du siège de Leningrad, comparé à l’ampleur de l’événement dans l’histoire et la mémoire de la ville, et en particulier du vide commémoratif du 8 septembre, jugé invraisemblable au regard de l’enjeu symbolique de cette date dans le destin de millions de Léningradois. Il s’agissait en somme de pallier l’absence de politique mémorielle de la part de l’État. Deux nouvelles commémorations parallèles ont alors vu le jour à Saint-Pétersbourg, radicalement opposées sur la forme comme sur le fond et révélatrices des conflits entre différentes versions de la mémoire.
« LENINGRAD IMMORTEL » : COMMÉMORATION DU SIÈGE OU LEÇON DE PATRIOTISME ?
Le 8 septembre 2016 se déroulait pour la première fois une marche appelée « Leningrad immortel », instaurée par une organisation éponyme, dite « civile-patriotique », créée la même année. Le nom fait directement écho à ce qui est devenu depuis peu la manifestation centrale des célébrations de la Victoire (en dehors de la parade militaire), le « Régiment immortel ». Elle consiste à défiler en brandissant des photographies de proches ayant péri pendant la Seconde Guerre mondiale, ce qui témoigne d’une valorisation des mémoires familiales, privées. À l’origine, il s’agissait d’une initiative populaire lancée en 2012 par des journalistes de Sibérie, avant qu’elle ne soit récupérée, instituée et financée par le pouvoir. « Leningrad immortel » en serait en quelque sorte la version locale. Elle est intégralement financée par son fondateur (Fiodor Tourkine), descendant d’assiégés et riche homme d’affaires, tout en étant soutenue par le pouvoir qui lui réserve des rues centrales de Saint-Pétersbourg. Après un rassemblement au Champ de Mars, la marche, guidée par deux groupes de motards transportant des vétérans bardés de médailles dans leurs side-cars, s’achève sur la place du Palais par des discours et un concert.
Le but affiché de cette organisation est de préserver la mémoire du siège de Leningrad, non de l’oubli, mais des tentatives de révision menées de l’intérieur ou de l’étranger hostile ; cela rappelle aussi bien la rhétorique des organes de contrôle soviétiques, garants de l’inviolabilité du canon héroïque du siège, que les différentes lois promulguées par le pouvoir poutinien sur la lutte contre les falsifications en histoire, tout particulièrement celles qui touchent à la période de la guerre. Les banderoles et drapeaux du cortège « Leningrad immortel », de même que le bulletin de l’organisation, donnent une idée de sa conception d’une histoire vraie du siège de Leningrad : il n’est pas une catastrophe mais un « Grand exploit » « glorieux », « un exemple du courage et de l’endurance de notre peuple ». Mais la mission de l’organisation ne se limite pas à la mémoire du siège : elle se veut surtout pédagogique à l’attention des jeunes générations, qu’il faut « éduquer sur le modèle de nos héros », et auxquelles on doit insuffler « patriotisme » et « fierté » à l’égard de « notre peuple-vainqueur ». Le siège de Leningrad et ses commémorations n’ont donc qu’une valeur exemplaire et utilitaire : ils servent, en sous-texte, à préparer psychologiquement les jeunes Russes à la guerre, en leur rappelant, à l’exemple des assiégés « dévoués » et « prêts à sacrifier leur vie pour la Victoire », « l’importance de défendre sa Patrie2 ».
Plusieurs changements significatifs opérés en 2018, qui vont dans le sens d’une politisation de la mémoire du siège, semblent indiquer la mainmise du pouvoir sur cette organisation à l’origine indépendante. Désormais, le bulletin, que rien ne distingue plus d’une brochure de l’époque stalinienne (terminologie, style, topoï), est systématiquement introduit par quelques mots – et le portrait – du gouverneur de Saint-Pétersbourg. Sur les six pages du premier numéro de l’année, on ne trouvera pas une seule fois les mots « victimes » ou « famine ». Les épreuves endurées par les assiégés se réduisent au pilonnage des « envahisseurs fascistes », sans qu’il soit fait mention des pénuries drastiques ou de l’ampleur de la mortalité. Les Léningradois ne sont ni des affamés ni même des assiégés, mais des « défenseurs héroïques » accomplissant leur « devoir » sur le front (militaire ou du travail) (Bulletin n° 5, 16/01/2018, p. 1, 2, 4). Cette militarisation du siège transparaît dans la commémoration du 8 septembre : on y trouve plus d’uniformes que de civils. Au son de marches militaires jouées par la fanfare sont ainsi rassemblés les jeunes du mouvement militaro-patriotique Iounarmia, des élèves officiers ou de l’école de marine, même si, quand on les interroge, ils ne semblent pas vraiment savoir à quoi ils participent (« on nous a dit de venir ici, c’est tout », propos recueillis par l’auteur le 8 septembre 2018), ce qui laisse penser qu’ils ont été réquisitionnés pour gonfler le cortège. Plus symptomatique encore, pour la troisième édition de la commémoration du siège de Leningrad organisée par ce mouvement, son appellation même a été modifiée : ce n’est plus « Leningrad immortel », mais « Éternellement vivants ». Il s’agit de le décentraliser du seul siège qui ne représente qu’« une partie des exploits accomplis par le peuple »3. Le champ d’action doit être élargi à l’ensemble des grands combats de l’histoire de la Russie, d’Alexandre Nevski jusqu’à nos jours. À cet égard, la présence, lors de la marche du 8 septembre, d’une délégation de la jeunesse du Donbass et de Russes ayant récemment combattu en Ukraine, n’est sans doute pas fortuite.
Ainsi, cette nouvelle commémoration du siège reflète son instrumentalisation à des fins idéologiques et témoigne d’un retour aux pratiques mémorielles soviétiques. Elle se fait le relai d’une version tronquée et éculée de l’événement, pérennisant le mythe de la « Grande Guerre patriotique », en total décalage avec les avancées historiographiques sur le sujet. La spécificité du siège de Leningrad y est déniée, noyée dans la mémoire de la victoire. Reste que son succès est plus que mitigé. Bien que très médiatisée, la marche « Leningrad immortel » ne semble pas intéresser les Pétersbourgeois et les enfants du siège, à en juger par leur faible participation – ils n’étaient guère plus de trois cents en 2018 –, d’autant plus insignifiante au regard de la mobilisation massive pour le « Régiment immortel » du 9 mai qui réunit des centaines de milliers de personnes. Si le temps nécessaire à l’instauration d’un nouveau rituel commémoratif peut être un élément d’explication, ce manque d’adhésion populaire pose aussi la question de l’essoufflement de l’héroïsation du siège.
LA LECTURE DE NOMS : HOMMAGE VERSUS CÉLÉBRATION
Parallèlement, un « comité du 8 septembre » a été créé en 2016 par un groupe de l’intelligentsia pétersbourgeoise rassemblant journalistes, écrivains, historiens et conservateurs de musée, afin de réfléchir à la meilleure façon d’honorer la mémoire des assiégés et de faire de cette date un « Jour du souvenir » des victimes d’une catastrophe historique.
Il se pose ouvertement contre les pratiques commémoratives officielles dont il dénonce la carnavalisation. « En Russie, nous savons célébrer, mais nous ne savons pas nous recueillir », déplore son chef de file Lev Lourié en 2018 (The Moscow Times). L’objectif est de proposer une commémoration alternative qui désidéologiserait et démilitariserait cette mémoire, qui rejetterait toute héroïsation des assiégés pour mettre l’accent sur la dimension tragique de l’événement. La réflexion s’est faite en référence avec d’autres pratiques mémorielles, notamment celles de la Shoah, d’Hiroshima ou encore du 11 septembre 2001 (voir le Manifeste du comité).
Après un an et demi de débats où ont été proposées diverses actions (minute de silence, pose de plaques à l’adresse des assiégés ou aux lieux marquants du siège, attribution de noms de victimes à des rues de Saint-Pétersbourg…), le comité a initié des lectures publiques de noms dans toute la ville. En Russie, cette formule commémorative, peu courante, est associée aux victimes de répressions soviétiques qui, conformément au célèbre voeu de la poétesse Anna Akhmatova (« Je voudrais tous les appeler par leurs noms », Requiem 10, Crucifixion, « Epilogue », 2), sont publiquement énumérées chaque 30 octobre. On voit là comment les pratiques mémorielles se nourrissent les unes les autres et offrent des passerelles, même entre des tragédies qu’il est impropre de relier. Dans le cas de la terreur d’État comme du siège de Leningrad, la question des noms est d’autant plus délicate et fondamentale que le nombre et l’identité des victimes, après avoir été fortement manipulés à l’époque soviétique, ne sont toujours pas entièrement connus. En individualisant la mémoire, les lectures permettent au moins de « donner à sentir l’ampleur de la catastrophe, la mort de centaines de milliers de personnes » comme me l’a confié Natalia Sokolovskaïa, écrivain et membre du comité4.
L’idée de transposer cette pratique aux victimes du siège de Leningrad est venue d’un fils d’assiégé, Iouri Wulf ; il s’est intéressé à celles de son immeuble, y a instauré la tradition d’une lecture publique et a financé l’installation d’un écran où défilent les noms de plus de 600 000 victimes. Le « comité du 8 septembre » en a ensuite systématisé l’action. L’avantage de cette formule est qu’elle ne requiert pas l’aval du pouvoir et nécessite peu de moyens financiers, d’autant qu’elle repose ici sur l’implication de bénévoles. Sa première édition a eu lieu en septembre 2018, dans une cinquantaine de lieux publics ; contrairement à « Leningrad immortel », cette commémoration n’est donc pas concentrée sur un parcours cadré mais a pour vocation à s’installer dans tout l’espace urbain. Ces lectures ne visent pas l’exhaustivité : peu importe que les noms de toutes les victimes ne soient pas prononcés ou que certains le soient deux fois. Elles se veulent libres, ouvertes, et reposent sur la mobilisation populaire : chacun peut constituer une liste à partir des registres existants, organiser une lecture ou y intervenir. Le comité se contente d’assurer la logistique. Ce type de commémoration permet ainsi une prise en charge individuelle de la mémoire ; la transmission est assurée symboliquement grâce à l’engagement corporel de volontaires de tout âge. L’idée de se relayer dans l’hommage aux victimes évoque en outre la notion de monument vivant, un monument qui serait une présence, en constant mouvement, et non une statue. Des éléments posent cependant question, comme la venue d’un prêtre orthodoxe pour présider certaines lectures et bénir les disparus. Le risque est d’uniformiser les victimes (qui pouvaient être athées ou d’autres confessions) que l’action visait précisément à individualiser, sans compter qu’elle exclut ceux qui n’adhèrent pas à cette récupération alors qu’elle aspire au consensus.
Le succès rencontré par cette nouvelle commémoration à laquelle se sont associées des dizaines d’institutions publiques (musées, bibliothèques, établissements scolaires…) est difficile à évaluer, le chiffre de la participation globale n’étant pas connu ; en fonction de la publicité faite autour des lieux de lecture, certaines comptaient quelques dizaines de personnes et d’autres… une seule – l’orateur. Si les initiateurs espèrent qu’elle deviendra une tradition populaire, cette formule ne fait pas l’unanimité parmi les que n’ait pas encore été trouvée de commémoration qui serait unique et propre au siège de Leningrad plutôt que de reprendre celle que tout Russe associe aux victimes des répressions soviétiques5. D’autres n’excluent pas, comme dans le cas du « Régiment immortel », le risque de récupération politique d’une initiative civile. Après tout, même si cette commémoration n’épouse pas le canon officiel patriotique, elle n’est pas dérangeante pour autant : la question de la responsabilité du régime dans l’ampleur de la catastrophe reste hors champ6.
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Il aura donc fallu près de quatre-vingts ans pour que le début du siège de Leningrad soit commémoré publiquement plusieurs années de suite. Que ce soit dans leurs versions héroïque ou victimaire, ces nouveaux hommages, encore à l’état de balbutiements, vont-ils parvenir à s’instaurer durablement ? Coexisteront-ils, à l’image des différents – et parfois antinomiques – discours sur le siège qui circulent, ou bien l’un finira-t-il par s’imposer ? Pour l’heure, ils semblent indiquer que la mémoire du siège reste un objet de dissensions incapable de fédérer. Mais ils témoignent aussi du potentiel des commémorations comme déclencheur mettant la mémoire en débat. Dynamique, celle du siège est un espace de négociations en constante évolution. Il reste que la date du 8 septembre pose question du point de vue mémoriel, comme le souligne Irina Flige, directrice de la branche pétersbourgeoise de l’association « Memorial7 » : contrairement aux autres moments clés du siège (18 janvier 1943, 27 janvier 1944) ou de la guerre dans son ensemble (22 juin 1941, 9 mai 1945), ce jour ne correspond pas à grand-chose dans le souvenir des assiégés. Sur le moment, en effet, personne n’a été informé de l’encerclement total de la ville ; le siège n’a été reconnu comme tel et annoncé aux habitants que deux mois plus tard. Il s’agit donc certes d’une date de l’histoire, essentielle, mais pas de la mémoire.
BIBLIOGRAPHIE
Akhmatova, Anna, 2007, Requiem. Poème sans héros et autres poèmes, présentation et traduction du russe par Jean-Louis Backès, Paris, Gallimard, coll. « Poésie ».
Gruszka, Sarah, 2015, « Grande Guerre patriotique », Encyclopédie critique du témoignage et de la mémoire. Cf. http://memories-testimony.com/notice-courte/grande-guerre-patriotique/ (16/12/18).
Kozin, Daniel, 2018, « As Russia Remembers the Leningrad Siege, Some Are Fighting for the Right to Mourn», The Moscow Times, 10 septembre.Cf. https://themoscowtimes.com/articles/as-russia-remembersleningrad-siege-some-fighting-for-right-to-mourn-62825 (10/10/2018).
Manifeste du « comité du 8 septembre », publié le 22 novembre 2016 sur le site http://www.colta.ru/news/13138 (16/10/2018)
Roginski, Arseni, 2009, « La mémoire du stalinisme dans la Russie contemporaine », in Korine Amacher, Leonid Heller (dir.), Le Retour des héros. La reconstitution des mythologies nationales à l’heure du postcommunisme, Louvain-la-Neuve, Academia Bruylant, p. 253-262.
Site de « Leningrad immortel ». Cf. https://leningradbessmerten.ru/ (12/11/2018).
1 Appellation par les Soviétiques puis les Russes de la Seconde Guerre mondiale à partir de l’invasion de l’URSS (voir Gruszka).
2 Toutes les citations de ce paragraphe proviennent du site de « Leningrad immortel », où sont notamment mis en ligne les numéros de leur bulletin.
3 Entretien privé avec Fiodor Tourkine, Saint-Pétersbourg, 8 septembre 2018.
4 Entretien privé, Saint-Pétersbourg, 12 septembre 2018.
5 Entretien privé avec Olga Prutt, directrice d’un musée indépendant sur le siège, Saint-Pétersbourg, 13 septembre 2018.
6 Bien que cette question dépasse le cadre de cette publication, notons simplement que la responsabilité du régime stalinien porte aussi bien sur ses stratégies militaires que sur sa capacité à protéger sa population, tant en la faisant évacuer à temps qu’en prévoyant des réserves en vivres et en carburant suffisantes.