Cet article cherche à formuler des questionnements qui permettent de mieux comprendre comment, à travers la mémorialisation, la société fait face aux actes d’extrême violence. Par exemple, qui est à l’origine des mémoriaux spontanés comme ceux que l’on a vu apparaître après les attentats de Bruxelles ? Quelles significations, quels buts mémoriels leur sont assignés par la communauté de deuil ? À partir des cadres dans lesquels évolue la mémoire collective sur le long terme, il explore certaines initiatives institutionnelles destinées à préserver ces mémoriaux spontanés créés après les attentats de Bruxelles de 2016. Ce travail se fonde sur des observations ethnographiques, des recherches en archives et des interviews avec des responsables locaux, des survivants et des visiteurs se rendant auprès de ces mémoriaux spontanés.
Mots clés : Attentats de Bruxelles, patrimonialisation, mémoriaux spontanés, archivage, mémorialisation, commémoration.
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